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Nous sommes tous Charlie

 

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Eugène Delacroix – La liberté guidant le peuple, 1830, musée du Louvre, Paris

 

 

     Bientôt deux siècles… Le 27 juillet 1830, le peuple de Paris se révoltait contre le régime du roi Charles X qui voulait remettre en cause les acquis de la Révolution. La revendication principale des parisiens était la sauvegarde de la liberté de la presse.

 

     Dans son tableau « La liberté guidant le peuple », Eugène Delacroix montre une scène de ces trois jours de combat nommés « Les Trois Glorieuses ». L’œuvre incarne l’idéal révolutionnaire et prend valeur d’emblème. Elle devient une icône de la République.

     Le peintre a placé, au premier rang à côté de la femme au drapeau, un gamin déluré peinture,écriture,charlie hebdo,delacroix,libertémaniant deux pistolets. Il a mis de la fougue, du plaisir, de l’envie dans son œil. Cet enfant sait-il pourquoi il se bat ? Se souvient-il que ses grands-parents ont combattu en 1789 pour l’instauration d’une démocratie ? Se doute-t-il qu’il va mourir dans peu de temps ? Pourtant, ce gavroche parisien, symbole de la jeunesse révoltée par l’injustice et se sacrifiant pour les nobles causes, avance d’un pas décidé. Il n’a pas peur…

     Le drapeau français bleu, blanc, rouge domine la mêlée. Une forte femme vivante et fougueuse, la poitrine dénudée, pieds nus, conduit le peuple. Elle brandit le drapeau tricolore. Depuis la révolution, cette femme coiffée d’un bonnet rouge symbolise la liberté.  

 

     

     Une nouvelle fois, les français vont se mobiliser. Ce dimanche 11 janvier s’annonce historique. Après l’assassinat terroriste de 17 personnes, dont 8 membres de la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo, le peuple français est malheureux. Il pleure et gronde.

     Hier, 700.000 personnes ont défilé dans le pays. Aujourd’hui, la manifestation à Paris sera peut-être la plus importante depuis la Libération en 1945. En hommage aux victimes, une cinquantaine de dirigeants du monde entier viennent à Paris pour nous apporter leur soutien.

     Le peuple français se lève, tous solidaires pour la sauvegarde de la liberté, la tolérance, la démocratie, la liberté d’expression et de penser. 

 

     Charlie, ton combat est le nôtre. Il est universel.

 

Commentaires

  • Merci Alain de t'être exprimé par le biais de ce tableau que j'ai, moi aussi, inséré en vidéo sur mon blog!! il représente tellement bien cette liberté dont nous réclamons depuis que nous nous sommes mis à réfléchir!!(c'est loin)Et, ce fait, la liberté d'expression est un perpétuel combat et comme nous n'avons pas la pensée unique, les belliqueux qui aiment la violence jusqu'à la mort nous le font savoir et comme l'être humain n'est pas qu'une âme sensible, il riposte et c'est la guerre!!!!!!! OSCOUR! BISOUS FAN

  • Par OSCOUR mais OSCAR aurait dit Cabu.
    J’aime ce tableau de Delacroix et il m’inspire. J’avais déjà écrit une longue nouvelle lors de mes débuts de blogueur. Je l’ai rééditée en avril 2014. Mais, cette fois, la toile correspond bien à la réalité actuelle.
    Les français sont râleurs, frondeurs, mais lorsque le danger tyrannique et la haine sont à nos portes, ils sont capables, comme hier, de faire front, unis, au nom des principes de liberté qui sont les nôtres. La haine ne peut l’emporter devant une telle force.

  • Effectivement, belle illustration que le choix de ce tableau, Alain.
    Nous avons d'ailleurs vu à certains moments une femme - pas la poitrine dénudée, elle - qui brandissait un poing fermé et semblait être au-dessus de la foule : elle m'a fait penser, mutatis mutandis, à celle de Delacroix ...

    Trois autres remarques, si tu me permets.

    1. Les intégristes islamistes ont bel et bien déclaré la guerre à l'Occident. Et qu'on le veuille ou non, l'Europe est en état de guerre.

    2. J'ai personnellement été choqué par cette récupération politique de dirigeants étrangers dont certains, dans leur propre pays, ne se privent pas pour museler la presse !!!

    3. J'ai, - moi le Belge, Prof de français soucieux du sens des mots -, également été choqué en entendant cet extrait de la Marseillaise : "Marchons, marchons, qu'un sang impur abreuve nos sillons".
    Mais comprend-on ce que l'on chante, là ? Comprend-on l'esprit de ce que l'on inculque aux enfants de France ?

    Actuellement, seuls les assassins qui ont froidement exécuté les membres de Charlie Hebdo pourraient proférer ces paroles terribles, eux qui estiment que le sang impur de ceux qui ne respectent pas Mahomet doit abreuver les sillons de leur haine.

  • Tes remarques sont justes, Richard.
    En ce qui concerne la guerre, elle est bien là. Nous aurions peut-être pu l’éviter, si ceci si cela…, mais la discussion nous mènerait bien trop loin. Avant tout, l’éducation, la culture.
    Pour les dirigeants étrangers, certains auraient pu effectivement rester chez eux. Je ne sais qui les a invités, ou s’ils se sont invités. Peut-être cela leur permettra de réfléchir…
    Ah la Marseillaise ! Ce n’est pas simple et on nous a souvent reproché ces paroles qui ont été composées en pleine révolution en opposition à l’ennemi d’alors et comme hymne à la liberté. Il faudrait pouvoir se replacer dans l’esprit agité de cette époque et le « sang impur » était considéré comme celui de ceux qui voulaient abattre la révolution française et la République.
    Il y a déjà eu quelques tentatives de réécriture. Je pense que cela ne sera jamais modifié car ce chant fait partie de notre histoire. La polémique restera. Néanmoins, l’essentiel est que nous vivons dans un pays démocratique et que nous pouvons nous retrouver, un dimanche après-midi, au nom de la liberté une nouvelle fois, 4 millions de personnes dans la rue en France, en opposition à la haine barbare. C’est du jamais vu, même à la Libération.
    J’en suis encore tout ému. Et quand je vois l’urgentiste Patrick Pelloux, membre du journal, en pleur dans les bras de François Hollande, alors…
    Le journal Charlie Hebdo va tirer, dans une grande tristesse mais avec un esprit de résistance, à plus d’un million d’exemplaires, en 16 langues, mercredi prochain.

  • Je lis vos propos, je suis Belge, je fus journaliste. Et je me sens endeuillée.
    Merci, Alain, pour cette Liberté en marche, celle de Delacroix. La nôtre aussi, sans équivoque!
    Amicalement,

    Lorraine

  • Les belges, je le constate régulièrement avec Richard – il est vrai qu’il n’a pas de mérite ayant été prof… - parle souvent un français bien supérieur à la moyenne de nos compatriotes. Je le ressens à nouveau dans vos écrits et poésies, Lorraine.
    Journaliste est un des plus beau métier du monde, tant que la presse n’est pas muselée et peut parler de tout.
    C’est curieux Charlie Hebdo avait une faible audience auparavant. J’ai la sensation que cet assassinat collectif est en train d’éveiller les esprits un peu partout. Ils ne seront donc pas morts pour rien.
    Merci Lorraine

  • Les français l’ont bien compris dimanche. Pour nous le beau mot de liberté évoque tant de combats passés qu’il nous rassemble toujours.
    Cela explique peut-être le fait que le tableau de Delacroix était l’œuvre la plus importante appartenant au Louvre qui fut envoyée à Lens pour l’ouverture du Louvre-Lens.

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