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impressionnisme

  • Claude Monet est amoureux

     

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    Claude Monet est amoureux. Il peint sa femme, Camille, avec une ombrelle : « l’artiste pense qu’il est en train de réaliser la plus belle des images de sa compagne : instant fugace d’un regard de peintre qui s’attarde à contempler l’indiscrétion du souffle de l’air dans la voilette de sa femme et son hardi mouvement de hanche. »
    Cannetille, chroniqueuse sur Babelio m’a offert la belle critique ci-dessous :
     
     
    Cannetille
    17 novembre 2023
    En couverture dans le tableau La promenade, elle semble avoir soudain pris conscience de notre présence et, dans un mouvement vif, se retourne pour nous fixer, comme par-delà le temps. Claude Monet l'a saisie il y a un siècle et demi en ce bref instant suspendu : va-t-elle ensuite poursuivre son chemin, sa silhouette dansante s'amenuisant peu à peu dans le lointain, ou nous attendra-t-elle pour nous donner le bras le temps d'un bout de chemin en sa compagnie ? Alain Yvars a pris les devants. C'est lui qui nous convie à une promenade auprès de l'ombre fugace de Camille, le temps de retracer son parcours d'épouse et de muse du grand peintre, comme l'on feuilletterait un album dont les photographies ne seraient autres que les tableaux qu'elle inspira.


    D'emblée l'émotion est au rendez-vous, avec pour première image Camille peinte sur son lit de mort, ombre déjà floutée par les tonalités pâles et bleutées du tableau, tout enveloppée d'un flot de tulle comme une mariée. Nous voilà ramenés au cycle de toute vie humaine, qui finit là où elle a débuté, avec cette universelle question : « se pouvait-il qu'un grand bonheur puisse s'envoler, cesser d'exister ? » Dès lors, le récit s'engage dans une rétrospective intime, remontant là où tout a commencé, quand Camille n'avait que dix-huit ans et rencontrait Monet, balayant une décennie conjugale ponctuée de deux enfants et de bien davantage de chefs d'oeuvre picturaux, et revenant boucler le cycle avec les obsèques de la jeune femme, morte à trente-deux ans d'un cancer.
     



    Hormis les tableaux où elle figure, peints par Monet mais aussi par Renoir et Manet, presque rien ne subsiste de Camille Doncieux, la jalousie d'Alice Hoschedé, la seconde épouse Monet, ayant mené à la destruction des lettres, photos et documents la concernant. Mais quels plus beaux souvenirs que cette série d'innombrables portraits, où elle paraît d'ailleurs parfois sous plusieurs personnages à la fois, et qui jalonnent l'essor artistique d'un peintre dont elle ne cessa de soutenir le génie trop novateur pour leur éviter la misère. Peintre lui-même, passionné éclairé et solidement documenté, Alain Yvars fait revivre le couple Monet aussi bien dans son intimité que face à son siècle, analysant avec sensibilité cette peinture du fugitif et de l'instantané qui fut une si grande révolution et qui nous restitue si bien la vie au travers de ses motifs.


    Après Que les blés sont beaux, Conter la peinture et Deux petits tableaux, l'auteur nous régale à nouveau d'un ouvrage aussi intéressant qu'émouvant, luxueusement illustré de reproductions sur papier photo, pour une immersion si naturelle dans l'univers de Camille et Claude Monet qu'elle nous fait oublier l'immense travail de documentation qui la rend possible.


    Bravo à Alain, alias Jvermeer, pour cette belle réalisation et un grand merci pour son partage.

    Lien : https://leslecturesdecanneti..
     
    Merci Nadine
     
     
  • Claude Monet vous parle

     

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    Claude Monet - Femmes au jardin (détail), 1867, Musée d'Orsay, Paris

     

     

    Vous partez peut-être pour des vacances bien méritées dans les jours ou les semaines qui viennent.

    Claude est heureux de vous faire savoir que la récente biographie d’Alain Yvars « Camille muse de CLAUDE MONET – Naissance de l’impressionnisme », publiée chez BOD, est enfin disponible avec retard chez tous les libraires physiques et numériques.

     

    Pour les peintres impressionnistes, le seul maître était la nature. Aurez-vous l'occasion, comme eux, en observant un paysage, de discerner la lumière changeante modifiant les couleurs au fil de la journée, la sensation fugitive et éphémère des choses ?

     

    Excellentes vacances à tous les lecteurs.

     

     

  • Camille muse de CLAUDE MONET

     

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    Une biographie romancée « Camille muse de CLAUDE MONET - Naissance de l'impressionnisme » illustrée sur papier photo de nombreux tableaux obtenus auprès des grands musées mondiaux vient de rejoindre mes deux précédents recueils de nouvelles « Deux petits tableaux » et « Conter la peinture ».

     

    EXTRAIT DE L’INTRODUCTION DU LIVRE

     

    Elle était si jolie, Camille…

     

    Durant près de quinze années, elle n’a été qu’une silhouette, une passante qui va activer le paysage du couple qu’elle formait avec Claude Monet, le chef de file du groupe des peintres impressionnistes qui avaient, au 19e, la lumière comme unique religion. On retrouve la jeune femme dans de très nombreuses toiles : elle marche, lit, cueille quelques fleurs, sourit à l’homme qu’elle aime, endosse des robes de femmes du monde, parfois des costumes extravagants. Elle est le modèle, la compagne, la mère, la muse…

    La multitude de tableaux faits par Claude Monet de sa compagne intrigue. Il la peignait sous tous les angles, à tout moment, la traquant dans ses moments de solitude rêveuse. Cette gracieuse figure, au regard un peu triste, est touchante. Sur les toiles amoureusement peintes par Monet, son apparence, ses sourires, ses poses, figées ou en mouvement, quelques gestes, nous content la femme qu’elle était, plus que de banales correspondances.

    Au-delà des documents restants sur elle, le regard pictural de Monet sur sa muse a été le support essentiel de ma réflexion et a donné chair à cette biographie romancée d’un couple indissociable.

    Je souhaite vous faire entrer dans l’intimité du couple Camille et Claude Monet. Camille va y trouver sa place, exister, participer à l’ascension de son génial mari. Ils vont vivre ensemble les moments forts, laborieux, miséreux parfois, de l’avènement de l’impressionnisme cette nouvelle vision de l’art qui va révolutionner la peinture académique.

    Nombre des toiles de Claude Monet de cette période, celle que je préfère du peintre, dans lesquels sa femme est représentée sont des chefs-d’œuvre. Après sa mort, il ne peindra jamais plus de personnage avec le même intérêt, le même plaisir, le même amour. Plus tard, les personnages insérés dans ses toiles ne sembleront servir que de contrepoint à son travail entièrement tourné vers le paysage. Le sourire de Camille surgira parfois, inattendu, dans une touche de lumière.

    (Ces chefs-d’œuvre sont montrés en HD dans mon livre)

     

    HISTOIRE VRAIE DE MA VISITE À VÉTHEUIL

     

    J’ai toujours en tête le jour où je suis allé à Vétheuil, petite commune près de Paris. La tombe de Camille était dans le petit cimetière derrière l'église. Devant moi, l’image de la pierre tombale grisâtre se diluait. L’émotion… Des teintes m’apparaissaient sous la forme d’une jeune femme aux traits fins, silhouette gracieuse flottant dans les hautes herbes d’un champ de Coquelicots, changeant de robes comme de personnages dans Femmes au jardin, assise sur la Plage de Trouville, apparition ascendante dans La Femme à l’ombrelle ou grimaçante habillée en Japonaise.

     

    https://www.bod.fr/librairie/camille-muse-de-claude-monet-alain-yvars-9782322474691

     

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    Claude Monet – Femmes au jardin, 1866, musée d’Orsay, Paris

     

  • Des Impressionnistes aux Nabis

     

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    « Pour moi, un tableau doit être une chose aimable, joyeuse et jolie, oui : jolie. » - Auguste Renoir

     

         Le mot « jolie » dans la citation de Renoir correspond parfaitement au livre de Patrick Godfard publié dans une édition d’art richement illustrée. L’auteur nous présente une dizaine de récits sur quelques-uns des peintres les plus représentatifs de la peinture impressionniste et néo-impressionniste qui révolutionna la peinture académique ambiante à la fin du 19e siècle : Manet, Degas, Cézanne, Monet, Renoir, le Douanier Rousseau, Gauguin, Caillebotte, Van Gogh, Sérusier. Ces courts récits, basés sur des faits véridiques de vie et de travail du peintre, sont étayés de tableaux, citations de l’artiste et commentaires de contemporains.

         La critique était féroce pour tous ces artistes avant-gardistes qui étaient régulièrement rejetés du Salon officiel. Leur crédo : touche libre, peinture claire, étude en plein air, tons purs appliqués par petites touches d’un jet sur la toile, observation de la lumière changeante modifiant les couleurs, sensations fugitives et éphémère des choses. Les couleurs, juxtaposées, libérées de toute servitude au dessin, s’exaltaient mutuellement.

     

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    Édouard Manet – Portrait d’Émile Zola, 1868, Musée d’Orsay, Paris

     

         Émile Zola, avec Baudelaire, sera l’un des rares à défendre la nouvelle peinture. En 1867, jeune critique d’art, il publiera sur Edouard Manet une longue étude biographique. Il le considérait « comme l’un des maîtres de demain dont la place est au Louvre ». En remerciement, Manet lui offrira son portrait : « Portrait d’Émile Zola ».

     

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  • Paul Durand-Ruel, défenseur des artistes

     

    Renoir

    Auguste Renoir – Le déjeuner des canotiers, 1880, Philips Collection, Washington

     

         « Sans Durand nous serions morts de faim, nous tous les impressionnistes. Nous lui devons tout ! » s’exclamait encore Claude Monet au soir de sa vie. 

     

      Quelle vie que celle de Paul Durand-Ruel ! « Missionnaire de la peinture », l’appelait Renoir.

    Paul-Louis Durand-Ruel, petit-fils du marchand, auteur du livre « Paul Durand-Ruel Mémoires du marchand des impressionnistes », le présente comme un patchwork de mémoires et documents divers écrit par son père, auquel s’ajoute des lettres et renseignements divers, un détail de ses expositions, des tableaux, et leurs prix de vente.

     

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  • Femmes au jardin

     

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    Claude Monet - Femmes au jardin, 1867, musée d'Orsay, Paris

     

        Les lecteurs qui aiment Claude Monet doivent se procurer le très beau roman de Michel Bernard « Deux remords de Claude Monet », superbement écrit. Il est ce que j’ai lu de mieux sur l’artiste avec celui de Marianne Alphant « Une vie dans le paysage ».

        Je connais bien la peinture impressionniste et les personnages principaux du livre. Tout en gardant l’esprit et la trame de celui-ci, je m’en suis inspiré pour conter cette histoire.

     

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  • Berthe Morisot à Orsay

     

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    Edouard Manet – Portrait de Berthe Morisot avec un éventail, 1874, Art Institute of Chicago

     

     

         Après la première rétrospective depuis 1941 de l’œuvre de Berthe Morisot présentée en 2012 au musée Marmottan Monet, le musée d’Orsay consacre, depuis le 18 juin dernier, sa première exposition de l’été à cette femme peintre exceptionnelle: Berthe Morisot 

        L’exposition du musée d’Orsay est d’une grande richesse. Près de la moitié des œuvres présentées proviennent de collections particulières, souvent jamais montrées au public.

       J’ai repris quelques-unes des images de l’article que j’avais fait en 2012 sur la brillante rétrospective du musée Marmottan. D’autres images de la meilleure qualité des toiles exposées à Orsay ont été rajoutées.

         Je passe devant vous. Vous me suivez…

     

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  • Mary Cassatt de retour à Paris

     

       Le Musée Jacquemart-André présente actuellement l’exposition : Mary Cassatt, une impressionniste américaine à Paris qui rassemble diverses œuvres de l’artiste et permet de redécouvrir son talent.

         C’est la première fois depuis le décès du peintre en 1926 qu’une rétrospective lui est consacrée à Paris. Je montre, ci-dessous, un échantillon représentatif des œuvres que j’ai préférées.

         Cela va me donner l’occasion de rapprocher les toiles de deux amies : Mary Cassatt et Berthe Morisot. Elles faisaient partie du groupe des peintres impressionnistes et exposaient ensemble. Leurs thèmes de prédilection étaient souvent les mêmes : la féminité, les enfants, les maternités.

     

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    Mary Cassatt – Autoportrait, 1880, Galerie nationale du portrait, Washington

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    Berthe Morisot – Autoportrait, 1885, musée Marmottan, Paris

     

     

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  • Genèse de l'impressionnisme

    18. Berthe Morisot – 1886, huitième et dernière exposition impressionniste

     

     

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    Edouard Manet – Portrait de Berthe Morisot étendue, 1873, musée Marmottan, Paris

     

     

          Ma longue étude sur la genèse de l’impressionnisme commencée le 22 octobre 2017 se termine par ce 18ème et dernier chapitre.

          En cette année 1886, les artistes ont vieilli, leur technique ainsi que leur vision sur la peinture ont évolué séparément, des dissensions se sont installées au sein du groupe. Des jeunes peintres de talent s’apprêtent déjà à prendre leur place…

        Cette huitième exposition sera la dernière du groupe des impressionnistes, et ne les verra pas tous réunis. Leur propre conception de l’art va les emmener sur des routes différentes.

     

     

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  • Genèse de l'impressionnisme

    17. Paul Durand-Ruel – Un marchand visionnaire

     

     

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    Auguste Renoir – Paul Durand-Ruel, 1910, collection particulière

     

    « Ce n’est pas un marchand de tableaux c’est un apôtre, un prophète »

     

                                                                                Théodore Duret

                                                                   Lettre à Claude Monet du 29 novembre 1884

     

     

         Le musée parisien du Luxembourg avait frappé un grand coup pour son exposition d’ouverture de sa saison automnale, le 9 octobre 2014 : « Paul Durand-Ruel – Le pari de l’impressionnisme ».

         Cette année 2014 avait été somptueuse pour les peintres impressionnistes ! Après la superbe exposition au musée Marmottan « Les impressionnistes en privé », je venais, à nouveau, dans ce beau musée longeant le jardin du Luxembourg de mon enfance, de retrouver l’univers pictural que j’aime : léger, vaporeux, couleurs fragmentées tremblotantes dans la lumière, fugitivité des choses.

         Pour la première fois, une exposition était consacrée à celui qui fut l’un des plus grands marchands d’art du monde au tournant du 19e et du 20e siècle : Paul Durand-Ruel, visionnaire, amateur éclairé, collectionneur lui-même, mécène et ami des peintres modernes qui voulaient chambouler l’art académique.

         Durant des dizaines d’années, il allait se battre, jusqu’à risquer sa fortune personnelle, pour faire connaître et apprécier la peinture impressionniste. Au lieu de suivre la maxime « dans les affaires pas de sentiments », il ne pouvait refuser à un ami dans la détresse. Bien souvent, manquant lui-même du nécessaire, il empruntait à gros intérêts pour sauver un artiste de la misère, pour l’empêcher de mourir de faim ou de voir son atelier et ses meubles vendus par les huissiers. Dans les années 1870, cela lui arriva souvent pour aider Degas, Monet ou Sisley, entre autres.

         « Missionnaire de la peinture » l’appelait Renoir. (…) « Ils auront beau faire, ils ne vous tueront pas votre vraie qualité : l’amour de l’art et la défense des artistes avant leur mort. Dans l’avenir, se sera votre gloire. »

         « Sans Durand nous serions morts de faim, nous tous les impressionnistes. Nous lui devons tout ! » s’exclamait encore Claude Monet au soir de sa vie. 

         Au début du 20e siècle, la galerie du marchand avait été saluée comme un « second Louvre ». Librement ouvert à la visite, son appartement de collectionneur s’était transformé en un magnifique musée d’art contemporain.

     

     

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  • Genèse de l'impressionnisme

    16. Camille Pissarro « Comprendre mes sensations »

     

     

     

         Camille Pissarro est l’aîné du groupe des peintres impressionnistes. Pouvais-je peinture, pissarro, impressionnismecontinuer mon étude sans parler et montrer quelques toiles des années 1860-1870, les années de jeunesse de cette figure incontournable du groupe ? Avec Alfred Sisley dont j’ai parlé dans l’article précédent, Auguste Renoir et Claude Monet, ses compagnons de l’atelier Gleyre, il sera un des piliers de la première des expositions du groupe des impressionnistes en 1874.     

     

     

     

     

     

    Camille Pissarro – Autoportrait, 1873, musée d’Orsay, Paris

     

     

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  • Genèse de l'impressionnisme

    15. Alfred Sisley « Je commence toujours une toile par le ciel »

     

     

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    Auguste Renoir - Portrait du couple Sisley, 1868, Walraff–Richartz Museum, Cologne

     

     

         Je me devais de rééditer un article consacré à l’un des peintres des premières heures de l’impressionnisme naissant : Alfred Sisley.

     

     

         Du talent, il en a cet anglais, né à Paris de parents marchands anglais venus dans la capitale pour affaire. Influencé dans sa peinture par Camille Corot et Charles François Daubigny, il peint la nature aux environs de Paris.

       Le plein air… Comme ses amis, Renoir, Monet, Pissarro, ses compagnons de l’atelier Gleyre, il aime planter son chevalet dans la campagne. Régulièrement, il assiste aux réunions du café Guerbois présidées par le chef de file des avant-gardistes Edouard Manet. En 1874, il participe avec 31 peintres, les « refusés », à la première des expositions du groupe des impressionnistes.

     

     

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